Rencontre intense entre nos enfants et le bateau
Week-end prolongé à Canet en Roussillon
Nous voilà de nouveau sur la route direction Canet en Roussillon. Le but étant de faire expertiser le bateau avant d’entreprendre les travaux, de choisir les modifications à effectuer et le matériel à rajouter. Et le plus important à notre coeur, nous allons présenter le bateau à nos enfants. Nous étions très excités et avions hâte de ce week-end.
L’expertise
Comme lors de tout achat pour un bateau, cela nécessite une expertise. Cela permet d’avoir une évaluation de la valeur du bateau pour pouvoir ensuite l’assurer. Elle permet aussi d’écarter tout problème majeur dans la structure et le fonctionnement à bord. Elle est rassurante pour les futurs acquéreurs. Dans le cas d’un bateau en refit dans son chantier d’origine, elle est aussi utile. Le vendeur nous a expliqué que cela était déjà arrivé que l’expert trouve une problématique, mais c’est relativement rare. Le chantier est de plus en plus expert avec les années et est plus attentif à différents points de fragilité.
Bon pour notre expertise, ce n’était pas gagné! Nous avons eu le nom d’un très bon expert et avions pris rendez-vous pour le week-end de notre venue. Tout était arrangé, l’expert et le chantier avaient pris contact ensemble. Quelques jours avant, nous avons repris contact pour confirmation car nous n’avions pas de nouvelles de sa part et là: « ah mais non Monsieur, vous ne m’avez pas confirmé suite à mon e-mail. La date n’a pas été bloquée. Maintenant, la prochaine date de disponible n’est pas avant fin septembre ». Nous sommes restés bouche bée. Nous avions tout prévu: la voiture (merci le papa d’Eliane), la place de camping, la garde de nos enfants et le rendez-vous avec le chantier. On y va ou on y va pas! Le coût n’est pas négligeable. Nous étions fâchés contre ce soi-disant « bon expert ». Il a tout simplement oublié de noter la date.
L’expertise est prévue d’être faite en deux temps. Premier temps, évaluation principalement de la structure pour pouvoir entamer les travaux. Second temps, évaluation de l’ensemble du bateau lorsqu’il sera prêt à nous être livré.
L’expertise peut être faite sans les futurs propriétaires. Nous décidons donc d’être présent uniquement à la seconde partie. Nous aurons un compte rendu par téléphone pour la première partie qui aura lieu finalement le 8 novembre 2019.
On y va!
Nous décidons de descendre. Premièrement parce que nos enfants sont impatients de voir le bateau et nous aussi. Et deuxièmement, nous allons pouvoir avancer dans le choix du matériel et des modifications.
C’est parti pour 4 jours d’aventures!
Au programme, nuits sous tente carrément trop petite pour nous 4, mais on a bien rigolé. Piscine et toboggans au camping. Manger du sable à la plage tellement il y avait de vent. Petits restaurants sympas. Activités avec Oma et Opa pour les enfants, pendant que l’on travaillait sur le bateau. Encore un grand merci à eux pour leur aide. Et bien sûr rencontre entre nos enfants et le bateau.
L’heure est venue d’aller chercher nos enfants à l’entrée du chantier. Ils font les fiers, on se tient main dans la main. Il se dirige avec nous d’un pas décidé. Ils ont déjà compris que le bateau au loin était le notre. Il le pointe avec leur petit doigt. Ces doigts si petits, si inoffensifs, encore un peu potelés signe de leur jeune âge. Que c’est beau. En me remémorant ce moment, je m’aperçois de l’ampleur de ce que nous sommes en train de vivre et de ce que nous nous apprêtons à faire. Chacun de nous 4 allons changer, évoluer et j’espère nous épanouir.
Nous faisons le tour du bateau. Nous expliquons aux enfants les différentes choses et répondons aux multitudes de questions que cela engendrent chez eux. Nous caressons le bateau, nous lui parlons. Nous voilà prêt à monter à bord. C’est la cohue, ils sont si impatient d’être à l’intérieur. Leurs petits pieds foulent le pont du bateau, rien qu’au son de leurs pieds je peux dire qu’ils sont excités. Ils courent dans tous les sens malgré nos recommandations.
« Waouh! C’est grand, mais c’est quand même petit ». « On va manger là ». « Je pourrais barrer? »
Ils ont l’air d’apprécier. On fait le tour. On en profite pour choisir les cabines de chacun. Après quelques négociations, on a trouvé un compromis. Ils ont bien sûr été essayer le trampoline à l’avant, qu’ils ont adoré. On les projette en leur expliquant par exemple que de l’avant, ils pourront voir les dauphins. Que nous pouvons les entendre à travers la coque quand nous sommes dans le bateau. Qu’ils dormiront dans leur cabine pendant les navigations de nuit où ils entendrons le claquement de l’eau contre la coque. Par la même occasion, cela nous fait rêver nous adultes, et patienter jusqu’au départ l’année prochaine.
Il est temps à nouveau de quitter le bateau, de se dire au revoir. Nous nous reverrons au printemps prochain. Je le caresse tendrement de ma paume de la main. Sa coque n’est pas lisse. Elle est pleine d’impureté et de poussière suite au ponçage. Il sera bientôt doux. Je me frotte les paumes en appréciant ce qu’il a déposé au creux de mes mains. Je lui fais un bisou. Camille me suit de près et en fait de même. Naël lui dit au revoir de sa main et lui envoie un bisou de loin.
Nous repartons aussi heureux qu’en arrivant!
Un temps pour méditer:
« Hâtons-nous aujourd’hui de jouir de la vie; qui sait si nous serons demain ? »
Jean Racine