Naviguer en Nouvelle-Zélande
Vidéo en lien : Naviguer dans le Nord de la Nouvelle-Zélande
Après avoir passé une nuit chez nos amis Lætitia et Yannick, ils nous accompagnent à l’aéroport à 23h. Les enfants n’auront dormi que 2 heures. Le réveil est difficile pour Camille, Naël a été réveillé dans un bon créneau. A l’aéroport, je reçois un magnifique collier de coquillages de ma copine Lætitia. Un geste émouvant qui clôture bien cette parenthèse polynésienne. Les émotions sont fortes. Nous quittons cet archipel rempli de charme, de personnes accueillantes, de nouveaux amis et nous marquons définitivement notre séparation avec Niue.
Notre avion décolle à 2h10, direction la Nouvelle-Zélande. 5H30 de vol, une heure de décalage avec Papeete, mais nous arriverons une journée en avance. Et oui, nous passons le fameux antiméridien qui nous fait changer de jour. Nous prenons 23 heures de décalage.
Arrivée en Nouvelle-Zélande
L’arrivée à l’aéroport d’Auckland est particulière. Les autorités sanitaires sont très exigeantes. Nous devons déclarer la nourriture, les médicaments, les coquillages et tout ce qui est en lien avec les activités extérieures entre autre. Après notre déclaration, nous passons les contrôles. Ils nous demandent si nos coquillages sont ceux d’une plage ou ceux acheter dans un magasin de souvenirs. Idem pour tout ce qui est en bois. Nous sommes heureux d’avoir pu garder tous nos souvenirs de Polynésie que nous renverrons en Europe avec la famille qui viendra nous voir. Cependant, nous devons ouvrir nos valises. Ils souhaitent voir nos chaussures de marche. Ils nous demandent de les nettoyer. Une brosse est mise à disposition. Patrice se met à brosser les chaussures. Une jolie scène à observer, on rigole bien. Nous replions les bagages et nous passons à la seconde étape : passage de toutes nos valises au scanner. Les autorités voient nos chaussures et nous demandent si nous avons bien passé le premier contrôle. Une simple affirmation et ils nous laissent passer. Pfiou, nous voilà maintenant à courir dans l’aéroport afin d’attraper notre deuxième avion. Le premier étant en retard, nous n’avions que très peu de temps pour passer tous les contrôles et changer de terminal.
Nous prenons le second avion dans les temps, d’Auckland à Kerikeri, pour rejoindre nos amis sur leur catamaran Nawaks. Une jolie invitation qui nous réjoui. Revoir des amis connus en Polynésie, passer du temps avec eux, nous permettre une transition en douceur avant de trouver notre future maison.
Bay of island
Arrivés avec nos 5 bagages de 20kg et nos 4 bagages à main, nous débarquons sur Nawaks. Le terme est bien utilisé, imaginé, nous nous retrouvons bien chargé à 8 sur un catamaran de 13m70. Nous sommes deux familles plutôt bien organisées et tout match bien.
Nous découvrons les premiers paysages Néo-Zélandais : changement de décor et de climat radical. Que ça fait du bien de respirer de l’air frais, nous pouvons réutiliser le terme respirer à pleins poumons ! Une sensation perdue depuis un certain temps. Le climat ici est frais la nuit avec une température avoisinant les 13 degrés. En journée, avec le soleil, la température grimpe vite à 25 degrés. En plein soleil, il fait vraiment chaud. Par contre, le fond de l’air est frais. Le vent est vite froid et tonifiant. Nawaks nous attend dans une rivière, à côté d’autres bateaux. Ici les bateaux sont amarrés à plusieurs poteaux. De grandes maison, ayant beaucoup de charme sont disséminées le long de la rivière.
Nous relevons l’ancre et larguons les amarres qui nous maintiennent en place et sortons de la rivière pour voguer dans la «bay of islands». Nous nous arrêtons dans Oneroa Bay et profitons d’une petite balade à terre pour découvrir des panoramas très verts avec des vaches et des moutons. Les enfants sont heureux de jouer ensemble. Je les sens bien et m’en réjoui.
Pekapeka Bay
Petite navigation paisible sous gennaker et grande-voile haute avec 7-11 nœuds de vent et une vitesse de 5-9 nœuds. Une navigation idéale pour moi. Nawaks est un outremer 45, un bateau rapide et très marin. Il n’a pas besoin de beaucoup d’air pour avancer. Un catamaran qui aurait fait certainement le bonheur de Patrice.
Rere Bay
Nous voilà ancré dans une petite baie, ici vous avez le choix des mouillages, dans cette grande baie vous avez de multiples autres baies. Celle-là est de loin la plus belle, ses falaises sont hautes et majestueuses. Au loin une cascade. Nous remontons une petite rivière en annexe avant de monter au sommet depuis Lane Cove Hut jusqu’à Kai Araara. Ascension dans une forêt aux allures française, mais légèrement tropicale avec des fougères et une sorte de palmier. Juste avant le point de vue, il nous faut escalader des blocs de roche avec l’aide de mains courantes. Monter est toujours plus facile, on se demande comment nous allons redescendre, principalement pour les enfants. Nous avons notre idée. Nous nous mettons en marche. Arrivé en haut, le panorama est juste extraordinaire. Des vues sur différents monts, des bras de mer et Nawaks en contre bas.
La descente se fait bien. Chaque enfant est accompagné d’un adulte, ils se débrouillent super bien. Aucune peur et à l’écoute de nos conseils.
Le lendemain, nous faisons l’autre randonnée jusqu’à Totara North qui part également de Lan Cove.
Une jolie randonnée de 4 heures avec de la prairie, des passages de rivière, de la forêt dense et de la boue ! Nous chercherons un point de vue pour le pique-nique, mais nous resterons sur notre fin, mais pas sur notre faim.
Dans la même journée, nous irons voir la petite ville de Whangarea ou plutôt village. Quelques belles maisons, beaucoup de bateaux à la bouée et une marina avec de gros bateaux de pêche. Il semblerait qu’ici l’attrait soit dans la pêche. Nous entrons dans le yacht club. Les murs sont remplis de différents poissons, certainement en plastique, et de coupes. Le sport : la pêche au gros.
Avant de pouvoir consommer une bière, il nous est demandé de noter notre nom et adresse, et de prendre le coupon correspondant. Au vu de notre anglais, nous ne comprendrons pas vraiment pourquoi. Nous buvons cette bière locale au bord de la marina, au soleil, avant de retourner à bord et de trouver un petit mouillage au calme
Les mouillages sont très bien abrités. Nos nuits sont bonnes et le fait de ne pas être sur notre voilier nous demande d’être moins sur le qui vive, bien que nous restons marin avant tout et prêt à intervenir.
Du mauvais temps arrive et pour ne pas nous trouver coincer dans cette immense baie, nous retournons à Bay of Islands que nous avons très peu visité.
Retour à Bay of Islands
Nous voilà amarré devant la ville de Russell. L’une des 5 villes de Bay of Islands.
A terre, cette ville nous montre un joli aperçu d’une ville Néo-Zélandaise. Sont-elles toutes comme celle-ci ? Un endroit très agréable avec de jolies petites maisons de style coloniale, des ruelles très propres et de jolis petits magasins. Sa petite église a aussi beaucoup de charme avec son cimetière. Il est très agréable de déambuler dans ces petites ruelles. Un décor que nous n’avons pas du tout croiser durant ce voyage, le décor est totalement différent. Russell a été au tout début la capitale de la Nouvelle-Zélande.
Le temps se gâte et maintenant il pleut. L’humidité à bord se fait ressentir. Difficile de faire sécher nos affaires. Heureusement, Nawaks est très bien équipé. Un chauffage déjà existant et un deuxième chauffage a été installé en prévision de cette escale en terre Néo-Zélandaise. Un choix fort judicieux. Cela fait maintenant deux jours et demi qu’il pleut. Le matin, au réveil, l’humidité est importante à l’intérieur du voilier et la température aux alentours de 15 degrés. Le chauffage est bon, et pour le bateau, et pour l’équipage, sans ça rien ne sécherait. Il nous permet un certain confort. Nous pouvons sortir mouiller nos vestes sans penser à comment elles vont sécher.
Après un arrêt à Opua pour faire des lessives et profiter du yacht club qui offre un restaurant avec un coin enfant, seule idée du jour pour prendre l’air et pour que les enfants se défoulent.
Pluie, rafales de vent, pas d’accalmies, cela dur, trop longtemps. A 8, dont 4 enfants, dans un catamaran autant dire que ce n’est pas toujours simple, mais nous nous en sortons plutôt bien.
Nous restons optimiste pour les prochains jours et nous nous déplaçons en prévision d’être sur place prêt à explorer d’autres endroits. Des petites randonnées s’offrent à nous. Nous nous déplaçons de baie en baie ou d’île en île rapidement, afin de profiter au mieux de ce joli terrain de jeu : l’île de Urupukapuka dans la baie de Paradise Bay, puis Urupukapuka Bay, ensuite l’île de Motuarohia.
Des escales incroyables avec des points de vue époustouflants. Des champs, des forêts, des falaises, des eaux turquoises quand le soleil est présent, des moutons et des oiseaux. Nous nous ressourçons en faisant des randonnées et en partageant du temps avec nos amis. Je sens mes enfants bien. Naël est paisible et gambade dans ses grandes étendues.
Mon cœur de maman est paisible et confiant dans l’avenir. Dans deux jours, notre aventure terrestre débute dans notre nouveau camping-car, pour l’heure nous savourons nos «vacances» sur Nawaks.
Merci les amis pour ce temps donné, un temps ressourçant et important dans cette transition. Merci pour votre générosité, pour les rires, l’aide et les échanges ; des moments importants quand nous sommes loin de notre famille et de nos amis en Europe.
Bravo à vous tous de tjs garder le cap! Sur mer comme sur terre, le chemin se fait!👏🏻👏🏻Bonne suite!
Merci beaucoup! Heureux de savoir que vous nous suivez depuis la Suisse ou ailleurs en mer. Nous espérons que vous allez bien depuis notre dernière rencontre qui date maintenant!!! Bonne suite à vous aussi.
belle entrée en matière pour ce nouveau volet de vos aventures . Vous faites de sacrées belles rencontres qui se sont transformées en amitiés solides manifestement .
Oui c’était vraiment es vacances 😉 et un super moment entre amis!
Un réel plaisir de retrouver ce livre de bord qui s’écrit page aprés page d’une aventure qui ne faiblit pas en intensité et partages.
Merci beaucoup Paul-Louis. Comment allez-vous? je dois dire que je m’inquiétais un peu d’avoir moins de vos nouvelles!