Les îles Marquises

Les îles Marquises

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Nous voilà réunis à nouveau sur Niue dans la baie de Taiohae, le mouillage principal de l’île de Nuku Hiva, une des îles au plus au nord de l’archipel des Marquises. Après plus d’un mois séparés, nous sommes bien sûr heureux de nous retrouver, mais l’incertitude sur la suite de notre voyage est bien présente. J’essaie de vivre le moment présent. Pour Patrice, il a plus de facilité à le faire. Les enfants sont, je crois, heureux de repartir à la conquête du monde. Un monde si vaste, un monde qui est encore à leurs yeux tout autre que nous adultes et rien que d’y penser m’emplit de bonheur. Ouvrir leur horizon, apporter de la beauté, de la diversité, de l’énergie positive pour être plus armés à faire face aux côtés plus difficile de la vie.

Dans les quelques lignes qui suivent, nous tenions à remercier notre bateau copain Nanuk qui nous a hébergé, les enfants et moi, durant 2 nuits le temps que Niue arrive. Encore une belle solidarité entre marins et un apprentissage pour notre famille à accepter l’aide extérieure.

Je ne vous cache pas que l’attente fût longue le temps de voir pointer l’étrave de Niue à l’Est de la baie. Intriguée par les émotions que j’allais avoir ? Heureuse ou pas ? De l’appréhension ? Comment les enfants allaient-ils réagir ? Et Patrice ? Et c’était parti pour une valse de questions. Tant de questions, trop de questions, mais c’est ainsi que je fonctionne. On ne se change pas. On apprend, on adapte, on s’écoute, on s’accepte et surtout nous sommes tous différents. Ne l’oublions pas ! Cette phrase me suit et m’aide à mieux comprendre le monde qui nous entoure, les réflexions de certains, à être toujours plus empathique, et à chasser les préjugés qui pourraient me traverser l’esprit.

Taiohae Niue

Les retrouvailles furent bien évidemment très belles, les émotions fortes, mais très différentes qu’à l’arrivée en Martinique de la Transatlantique. En Martinique (La transatlantique), une étape était franchie. Nous naviguions maintenant dans les Antilles, au chaud, avec des courtes distances, ce qui n’est pas le cas ici dans le Pacifique. Mon corps m’avait trahi au départ de la première transpacifique (Transpacifique – Retour en arrière). Les angoisses ressenties nous avaient contraint à faire demi-tour et à revoir notre voyage. Les traces marquées au plus profond de moi étaient bien présentes et douloureuses. L’appréhension prenait en moi une place importante et repoussait d’un revers de main les moments les plus plaisants.

Nuku Hiva

Nuku Hiva est la plus grande île de l’archipel avec ses 330 kilomètres carrés de superficie et la deuxième de Polynésie Française. Taiohae est la capitale administrative de l’archipel des Marquises.

Baie Taiohae

Taiohae s’étend sur une immense baie avec plus de 50 bateaux ancrés. Un mouillage pas forcément très agréable, surtout par vent fort, car la houle rentre et rend le mouillage rouleur. A terre, nous découvrons une nouvelle culture, tout est à découvrir. Nous observons, scrutons, analysons et prenons plaisir à nous ouvrir à cette nouvelle population. Nous débarquons avec l’annexe au «petit port», le rendez-vous des pêcheurs. Juste en face se trouve un petit restaurant qui s’avérera être le lieu où nos deux marins, Patrice et Pascal, dégusterons leur premier repas au restaurant depuis plus d’un mois. Il fallait bien fêter la transpacifique ! Au menu, poisson cru au lait de coco, sashimi, cochon, cabri. Il y en a pour tous les goûts. La présence étonnante de saveurs asiatiques dans les mets se fait ressentir de part leurs origines.

Ici à Taiohae la vie est douce, calme. Vous ne manquerez de rien, sauf si bien sûr vous appréciez les grandes surfaces, le shopping, la possibilité de se restaurer dans différents endroits et l’activité en soirée. Les Marquisiens vivent au rythme du soleil, vivent au jour le jour, et cela est une force de nos jours. Environ 4 petits magasins, 4 restaurants, le poisson frais au petit port et le joli petit marché de fruits et légumes, c’est ce que vous trouverez dans cette immense baie.

marché de Taiohae

Nous apprécions cette simplicité qui nous évite d’être dans la société de consommation, qui nous évite d’être happés par celle-ci. Arriver dans un magasin pour acheter de la farine ou des pâtes, et ne pas avoir à se demander quelle marque prendre est une aubaine. N’avoir que quelques rayons et peu de choix diminuent cette hyperstimulation que vous trouvez dans les supermarchés. Des choses qui peuvent paraître banal, mais très importante pour une personne neuroatypique.

Nous flânerons plusieurs jours dans cette ville. Une des premières choses frappantes est l’odeur de ces fleurs si connues et qui signent la Polynésie : la fleur de tiaré bien sûr. De couleur blanche ou rouge, elles nous offrent leur beauté et leur douce odeur.

fleur tiaré

Nous apercevons nos premiers sites archéologiques avec ses tikis, nous découvrons les jolies bâtisses des différentes administrations et l’église Notre-Dame-des-îles-Marquises.

Eglise notre dame des marquises

La ville est propre et les habitations avec leur jardin sont pour la plupart bien entretenues.

site archéologique Taiohae

Les randonnées autour de Taiohae

Deux jolies randonnées s’offrent à nous au départ de la ville pour notre plus grand bonheur de partir à l’ascension de ces montagnes environnantes et de voir le paysage d’une autre façon.

cactus marquises

La première randonnée se nomme la Baie Colette, nous l’effectuerons en compagnie du bateau Girotondo. Avant de commencer notre ascension, il nous faudra marcher tout le long de la baie jusqu’à nous trouver tout à l’ouest et prendre la route montante. Nous apprécions les différents panoramas que nous offre cette randonnée.

 chemin baie colette

Nous arrivons en haut de la route et redescendons sur la baie voisine, la baie Colette.

baie colette

Une route de terre nous y emmène. Nous croiserons des chevaux sauvages et des vaches. La baie est sauvage, le sable y est noir, parsemé de gros rochers. Les enfants s’amusent avec les vagues et passent un super moment en compagnie de Pascal, le cousin de Patrice, ainsi que les enfants de Girotondo.

baie colette marquises

Randonnée Tahaatiki ou de la Sentinelle située à l’extrémité Est de la baie, nous partons à la découverte de cette deuxième randonnée. Nous attaquons directement par de la montée avec un soleil bien présent. La terre est sèche, les arbres secs poussent sur le côté, signe du vent bien présent à cet endroit. Nos corps ne sont plus habitués à marcher par cette chaleur, nos corps suent, mais qu’est-ce que cela fait bien. D’autant plus en arrivant en haut, le panorama est juste grandiose.

baie Taiohae rando sentinelle

Cette sensation de liberté, de grandeur et de sérénité nous envahit. Un moment de bien-être, ton esprit est juste là, posé dans le moment présent.

randonnée de la sentinelle

Baie de Taioa

Nous partons pour une petite navigation d’une heure afin de nous rendre dans la baie de Taioa, au mouillage de Daniel’s Bay. Un paysage majestueux nous attend tout le long de la côte et l’entrée dans cette baie est spectaculaire. Des parois rocheuses abruptes sur notre bâbord et une montagne plus ronde sur notre tribord avec peu de verdure, le sol est sec.

Niue Daniel's bay

Un passage assez serré et vertigineux nous dévoile un joli mouillage. Nous serons quand même 10 voiliers, mais mouillés en arrière des autres, avec vue sur les parois rocheuses, nous nous sentons seul et proche de ce que la nature nous offre à ce moment. Nous aurons même droit à un ballet majestueux d’une raie Manta venant fleurter le franc bord de Niue.

raie manta Nuku Hiva

Le lendemain nous partons à Hak Aui.

Hak Aui

Une randonnée dans la vallée jusqu’à la cascade de Vapoi est à faire. Avant cela, il nous faut payer le droit de passage de 1’000 Francs Pacifique, soit un peu plus de 8 euros (gratuit pour les enfants). En effet, afin de rejoindre la cascade, il nous faut passer sur des terres privées.

vallée Hak Aui

vallée hak aui rando

Nous marchons en fond de vallée, traversons des rivières et longeons des cultures de fruits.

passage rivière Hak Aui

culture ananas

Des fleurs sauvages nous offrent des couleurs splendides et des odeurs enivrantes. La plupart de la randonnée est abritée du soleil. La végétation est changeante tout au long de notre avancée. Quel plaisir de retrouver cette sensation de découverte, d’exploration et de liberté. Nous arrivons au fond de la vallée. Nous levons nos têtes et scrutons des pics vertigineux de part et d’autre. Juste magnifique. Nous regrettons de n’avoir pas pris notre drone pour avoir la vision vue du ciel.

vallée des roi Nuku Hiva

Nous apercevons la cascade, ou plutôt le filet d’eau qui ruisselle du haut des pics. Nous le savions, la cascade est quasiment à sec depuis 10 ans. Il faudrait des pluies intenses pendant plusieurs semaines afin de retrouver son débit d’eau d’avant, mais qu’importe la ballade est tellement belle même sans grande cascade à l’arrivée, et la petite baignade dans l’eau en fond de vallée n’en parlons pas. Flottant sur le dos, j’observe ces pics et je me sens tout simplement bien. Ce bien-être croit en voyant mes enfants dans cet environnement, proche de la nature et pataugeant dans cette eau très rafraîchissante. Des chevrettes (crevettes d’eau douce) viennent nous pincer les pieds, nous rigolons. Des moments forts, des moments riches, des moments à nous, que nous vous partageons certes, mais des ressentis tellement forts qu’ils ne peuvent pas être expliqués avec des mots, ils n’existent tout simplement pas dans le dictionnaire.

cascade Vapoi

devant la cascade vapoi

Après une marche de 3 heures aller-retour, nous nous arrêtons dans un petit restaurant : chez Koua et Taiki. Ce couple vit depuis 14 ans dans ce lieu hors du temps. Koua a repris les terres de ses parents. Ils vivent de leur culture et de leur petit restaurant. Nous y mangerons une salade de papaye/mangue, du thon sauce au thym avec du manioc frit, comme boisson une citronnade et pour terminer un smoothie banane/lait de coco. Un vrai régal !

Avant de retrouver Niue, nous retournons voir la famille où nous avons payé notre droit de passage pour la cascade. D’une certaine manière, en payant ce droit de passage nous avons accès à la cascade, mais en échange nous repartons avec des fruits à profusion : banane, mangue, citron, papaye et pamplemousse. Nous aurions été surpris, voir vraiment mal à l’aise, si nous n’avions pas été informés par d’autres bateaux de cette générosité. Un geste tellement étonnant pour nous, un geste que nous voyons que très rarement dans notre culture. Nous repartons heureux de ces rencontres, de cette découverte de leur façon de faire. La femme nous offrant tous ces magnifiques fruits nous raconte qu’à l’époque existait Daniel. Il avait fait planter ces arbres fruitiers pour offrir les fruits aux voiliers de passage. Les voileux ont donc donné le nom du mouillage, Daniel’s bay, en hommage à cet homme. Dès lors la coutume perdure en honneur à cet homme, la famille continue à offrir des fruits aux personnes de passage.

Invitation chez Koua et Taiki

Après une nuit ressourçante et l’admiration d’une éclipse totale de lune, nous repartons chez Koua et Taiki. Nous sommes invités à partager le repas du midi. Pour l’occasion, nous avons préparé une salade de pâte, une quiche et des cookies. Nous savions qu’ils raffolent des deux premiers plats auxquels ils ont peu accès. De leur côté, Taiki a été attraper des chevrettes au milieu de la nuit. Elles ont été préparées au lait de coco et accompagnées de cresson de leur jardin, ou plutôt de leur jardin-rivière devrais-je dire. En effet, ils font pousser le cresson dans le lit de la rivière. Juste un délice, nous qui mangeons peu de verdure dans notre vie sur l’eau. Pour terminer, nous mangerons des bananes cuites, sauces chocolat.

Restaurant Hak Aui

chevrette lait coco

L’échange est agréable. Ils nous parlent beaucoup de leur vie. Nous ressentons leur besoin d’échanger. Est-ce dû au fait qu’ils soient isolés ou simplement un trait de caractère ? Dans cette vallée ne vivent que trois ou quatre familles. Ils ne retournent que quelques fois à la ville par la mer. Par temps de houle du sud (souvent en juillet-août), il est impossible de sortir de la baie. L’accès par la terre est faisable à pied ou à cheval, mais le chemin est long.

Nous découvrons beaucoup sur leur vie. Une vie très simple dans une petite maison avec un lit, une télévision pour les films uniquement et une cuisinière avec un frigo. L’évier se trouve dans le jardin et son évacuation directement à même le sol.

habitation Hak Aui

habitation Hak Aui

L’odeur du feu est omniprésente. Ils font du feu avec la fibre des noix de coco afin de faire fuir les moustiques qui sont un vrai fléau. Ils mangent principalement ce qu’ils cultivent. Taiki est un homme de la nature, une force. Il chasse la chèvre et le cochon sauvage. La nuit, il part sur le tombant chasser ou attraper les langoustes. Un corps musclé, avec la présence de tatouages et une boucle d’oreille en dent de cochon. Ils prennent le temps de nous expliquer leur vie et nous font un cours sur comment ouvrir et râper la noix de coco pour en faire de la crème de coco.

coco rapée

Des moments uniques dans notre voyage et qui resteront bien évidement bien ancrés en nous. Merci Koua et Taiki pour votre générosité et ce partage.

Visite de l’île

Afin de découvrir un peu plus l’île de Nuku Hiva, nous décidons de louer une voiture pour la journée et de découvrir un peu ce qui se cache derrière ces montagnes. Compter bien 80 euros pour la location d’un 4×4.

4x4 Nuku Hiva

Nous partons de la baie de Taiohae et empruntons l’unique route. Nous prenons de la hauteur et les yeux écarquillés nous observons les paysages que nous offrent cette île.

panorama baie Taiohae

point de vue sur haitieu

nuku hiva

Point de vue sur la baie de Taiohae, point de vue de Tekeika avant de prendre la direction de Taipivai. La route, qui descendant vers ce village, nous offre un beau panorama sur la baie du contrôleur. L’intérêt de ce village est le petit marché d’artisanat, ainsi que le site archéologique de Tohua Te Aitua.

site archéologique Taipivai

Tiki Aipivai

Nous continuons sur cette route bitumée jusqu’à Hatiheu. Des panoramas extraordinaires se présentent tout le long du trajet. Nous slalomons par moment entre les cochons et les chevaux sauvages. Avant d’arriver dans le village de Hatiheu, nous nous arrêtons aux sites archéologiques de Kamuihei, Tahakia et Teiipoka. Un panneau explique les différentes fonctions de ces sites. Je vous épargnerai tous les détails, internet est bien meilleur que moi ;-), mais juste pour compléter, il faut savoir que dans la culture Mahoi, il n’y a eu que très peu d’écrit. Avec la colonisation, cette culture a quasiment disparue. La population travaille dure pour se réapproprier leur coutume.

tiki

tiki nuku hiva

Le village de Hatiheu se dévoile sous nos yeux. Surplombé par des pics rocheux, ce village a beaucoup de charme : sa route en bord de mer avec ses dessins, son église avec ses sculptures de bois, sa végétation et ses maisons très bien entretenues.

route hatihieu

eglise haitieu

église Haitieu

Calme, douceur et sérénité. Nous nous arrêtons chez Yvonne, un restaurant très connu ici à Nuku Hiva. Nous aurons le droit à des plats succulents comme du poisson frit, du porc mijoté dans du rhum ou du cabri sauce coco.

Nous avons passé une belle journée à sillonner cette île très nature. De belles randonnées sont à faire sur le plateau, mais que nous ne ferons pas. Au vu du tarif de la voiture, nous avons privilégié la visite de l’île.

haitieu

Hommage à Lucien Kimitete

portrait de Luicen Kimitete

Nous avons eu l’opportunité d’assister à une journée d’hommage de l’ancien maire de Nuku Hiva, Lucien Kimitete. Décédé dans un accident d’avion il y a 20 ans, c’était un homme très respecté et connu pour avoir ravivé auprès de la population leur culture marquisienne.

tatouage marquisien

Au programme: jeux pour enfants, course du porté de coco, tatouage fait de façon traditionnelle, fabrication de couronne de fougères et bien sûr les traditionnels danses et chants marquisiens.

couronne fougère

danse marquisienne

Pourquoi ne pas avoir visiter plus d’îles des Marquises

Après notre arrivée dans l’archipel des Marquises, nous nous sommes rendus compte qu’à partir de juin une houle du sud était présente et nous empêchait de découvrir pleinement les îles. De plus, le taux de pluviométrie est au plus haut. Nous avons donc décidé de partir vers l’archipel des Tuamotu, 500 miles plus au sud-ouest.

Je pense qu’il nous fallait aussi savoir comment allait se passer la prochaine longue navigation. Serais-je capable de surmonter mes angoisses ? De tenir plusieurs jours en mer ? Une fois les réponses obtenues, nous serions plus au clair de la tournure de notre voyage, plus sereins et peut-être moins dans l’appréhension.

coucher de soleil baie Taiohae

Un moment pour méditer:

Nous naviguons à vue, sans être sûr de ce que l’horizon nous dévoilera. Pour certains cela est simple, pour d’autres cela est plus complexe à gérer !

Le coin des voileux

Les formalités d’entrée se font à la gendarmerie. En notre temps, il nous fallait faire une demande d’autorisation d’entrée à faire à la direction polynésienne des affaires maritimes (DPAM) sans quoi, une amende de 120 euros était donnée.

Dans cette île, vous trouverez de tout pour vous avitailler. Il y a plusieurs supérettes et un marché de fruits et légumes (pour les légumes, il faut s’y rendre vers 6h le lundi, mercredi ou vendredi matin pour être sûr d’en avoir). Il y a un ATM (distributeur) pour retirer des sous, ainsi que la poste pour une carte SIM locale (VINI). Petite astuce si vous souhaitez utiliser le partage de connexion pour un autre appareil, il vous faudra paramétrer votre téléphone : données cellulaires –> nom du point d’accès –> internet.

Vous avez aussi accès à un magasin Accastillage Diffusion. Ils n’ont pas tout, loin de là, mais selon ce dont vous avez besoin vous trouverez votre bonheur, et Cécile est une mine d’or d’informations. AD appartient au chantier naval d’Hiva Oa.

Il y a une station service pour l’essence et le gazoil uniquement à Taiohae. Vous pouvez vous mettre à cul du quai en mettant votre ancre à l’avant. Attention à la houle qui peut être importante. Nous avons opté pour le «bidonnage» !